À l’ESAIL Bordeaux, l’architecture intérieure ne se limite pas à des plans, des volumes ou des rendus 3D. Elle est vécue, ressentie et dessinée. C’est dans cet esprit que nos étudiants de 2e année ont pris la route vers Berlin pour un voyage d’étude au cœur de l’histoire, des formes, des matériaux et des émotions.
Capitale multiple, Berlin s’est révélée comme un laboratoire à ciel ouvert pour nos architectes d’intérieur en devenir. Au programme de ce voyage scolaire : une sélection exigeante de lieux à fort ancrage historique et artistique. Le Musée Juif, pensé par Daniel Libeskind, a confronté les étudiants à l’architecture du vide et de la mémoire. Le Neues Museum, restauré par David Chipperfield, a soulevé la question du dialogue entre passé et présent. Le Mémorial aux Juifs d’Europe assassinés d’Eisenman, a fait vivre aux étudiants une expérience sensorielle intense.
D’autres étapes emblématiques ont rythmé l’expérience berlinoise : la Maison Lemke de Mies Van Der Rohe, où les étudiants ont pris le temps de dessiner, observer et ressentir l’espace ; Le Walter-Gropius-Haus, immeuble résidentiel de neuf étages, incarne l’héritage du modernisme allemand, tandis que le Reichstag, siège de l’assemblée parlementaire représentant le peuple unifié de l’Empire allemand, constitue un lieu emblématique où se rejoignent pouvoir politique et expression architecturale; ou encore la Fuerle Collection, où art contemporain et espaces scénographiés ont ouvert de nouvelles perspectives sur la relation entre œuvres et lieux.
Guidés par Sandrine Iratçabal, photographe d’architecture, et Florent Biais, architecte et tous les deux intervenants, les étudiants ont alterné entre visites guidées, cours d’histoire de l’architecture et temps d’exploration autonome, carnet de croquis en main. L’exercice du dessin, au cœur de notre pédagogie, a permis à chacun de prendre le temps d’observer, de comprendre et d’interpréter les lignes, les volumes et les jeux de lumière.
« Ce voyage à Berlin a été une expérience intense, riche en découvertes et en partage avec les étudiants. Entre les expérimentations architecturales et les hauts lieux de mémoire, chaque visite a fait naître des discussions passionnantes et stimulantes. Quel plaisir de prendre le temps de s’arrêter, de dessiner, ou simplement d’observer ensemble. L’averse soudaine au mémorial d’Eisenman, qui nous a laissés trempés, restera un souvenir fort, presque cinématographique. Ce voyage restera pour moi un véritable moment de transmission, d’émotion et de découverte collective. » nous explique Sandrine Iratçabal
À leur retour, les étudiants ne sont pas revenus uniquement avec des photos et des croquis. Ils sont revenus avec des questions, des impressions, des références, et une vision renouvelée de leur futur métier.